Atelier d'écriture à Bruniquel
CHEMINS AMOUREUX A BRUNIQUEL
- 24 mars2007-

Atelier d’écriture adultes animé par Béatrice DEWEERDT


Les châteaux de Bruniquel et Penne furent le lieu de l’amour courtois chanté par les troubadours. La Reine Brunehaut fille d’un roi Visigoth, à la vie amoureuse agitée, fit construire le premier château de Bruniquel au VIeme siècle.
Il accueillit ensuite Guillaume de Tudéle, auteur de la première partie dela Canso, chronique en vers de la croisade contre les albigeois. Jean de Recaut, troubadour toulousain, y séjourna également. Non loin de là, le château de Penne fut témoin des amours du troubadour Raimon Jordan et d’Adelays de Penne. Le poète Jean Malrieu
 y composa, au XXeme siècle une grande partie de son œuvre.
Au cours de cet atelier nous avons ainsi d’abord travaillé sur la notion de chemin amoureux autour de l’œuvre de Malrieu, puis de Raimon Jordan.
Bruniquel surplombe de nombreux chemins d’eau, avec l’Aveyron, et de terre. Nous avons donc ensuite essayé de créer un lien entre l’espace extérieur naturel et notre espace intérieur amoureux en essayant de recréer une Carte du tendre (Mme Lafayette) de nos chemins amoureux.
Voici quelques textes tirés de cet atelier.

L’attente
par Hélène RICARD

Voyageur immobile quelle fièvre m’habite ?
Je me perds dans l’ineffable visage
Et mon imagination installe des rites
Mon cœur est sur terre ou dans les nuages

J’imagine ton corps, ton visage, ta peau
Je ne bouge pas et pourtant mon esprit lutte
Enfermée dans ma tour, je t’imagine d’en haut
Tu n’es pas là et déjà ton souffle m’habite

Quelle étrange sensation d’être ou ne pas être
Quelle sensation, je t’écris des lettres
Mais où es-tu ? Dans quel lieu ?
Où pourrais-je te voir ? Je prie Dieu
Pour que ton corps, ton esprit se matérialisent
Tu serais là, devant moi, souriante
Et je pourrais enfin murmurer, susurrer,
Tous ces mots couchés sur le papier
Qui te sont dédiés à toi ma belle.

Tu es mon fantôme de l’amour
Celle que je n’attendais pas,
Mais celle que j’espérais
Et je laisse flotter cette sensation
Celle de te sentir mais de ne pas te voir
Voyage dans mon cœur pour toujours.

L’amour et la liberté
par Addra ALVAREZ

Faut-il perdre sa liberté quand on croise l’amour ?
L’empressement à vouloir ce bonheur à tout prix frise parfois l’utopie.
Je préserve mon jardin secret pour enrichir cette relation et ne pas faire du don de soi, un mot vide de sens.
Il me gardera de la jalousie, qui ne manquera pas de pointer son nez au moindre oubli de moi ou de ce que je crois être un dû.
Chaque jour avec tendresse et bonheur renouvellera ce contrat, qui fait que l’un de l’autre on se souciera.