CHEMINS ET SOCIETE A CAYLUS
-26 mai 2007-
Atelier d’écriture adulte animé par Béatrice DEWEERDT
La commune de Caylus a en mémoire un riche passé
historique et a été témoin de nombreux
événements ou sociétés et cultures se sont
alliés ou combattues (siège important de la croisade
contre les albigeois, de la guerre de cent ans, des guerres de
religion….).
De plus elle est entourée de lieux riches en histoire religieuse
(commanderie des Templiers à Lacapelle Livron, Abbaye
cistercienne de Beaulieu) politique (migration espagnole au Camp de
Jude de Septfonds)… Aujourd’hui elle attire de nombreux
touristes et résidents saisonniers (anglais et
néerlandais principalement…) qui ajoutent encore à
la mixité sociale et culturelle du lieu. D’où le
choix de Caylus, sur le Pays Midi-Quercy pour cet atelier sur les
Chemins et Sociétés.
Nous avons donc commencé par dresser la carte
d’identité du Pays de la région que l’on
habite et qui nous habite.
Nous avons ensuite essayé de recréer la vie, les
rencontres sociales et les échanges économiques qui
avaient lieu à l’époque médiévale
dans la cité, notamment autour de la très belle halle.
Cela a été suivi d’un excursion sur nos
chemins de Compostelle : en quoi, croyants ou athée, croyons
nous ? Quels sont nos chemins de Compostelle ?
En route ensuite vers les chemins politiques en essayant de comprendre
ce qui anime l’homme protestataire occitan depuis des
siècles (cathares et calvinistes contre la religion catholique
au pouvoir, homme de gauche plus présent au XIXe et XXe s dans
le Pays d’Oc que dans le Pays d’Oil…) et comment
parfois il a subi des migrations forcées. Nous avons
écrit la lettre d’un exil.
Pour finir, nous avons pris des chemins plus légers, ceux du
tourisme, de la rencontre mais aussi de l’égarement,
à partir de l’ancienne ligne de chemin de fer qui exista
jusqu’en 1955 pour relier le département du Nord au Sud... |
Chemins de mon pays
par Addra ALVAREZ
Chemins de mon pays, je dis souvent que je suis citoyen du monde, baignée de musiques proches ou lointaines ….
Devant
ce moulin, les pierres alignées affleurent au bord de l’eau, comme le
four à pain de mes racines, affleure à ma mémoire ramenant à moi mon
héritage.
De l’autre côté de l’eau, de l’autre
côté de la mer, de l’autre côté de la
méditerranée…
Le
four mitoyen qui servait de téléphone amplifiait les sons rendant la
conversation plus audible Chkoun ? Ana ….et les mots qui se
déroulent…..
Longtemps après, de l’autre côté de la méditerranée,
celui où je vis les confessionnaux, me feront penser à ce four à pain
où plaintes, complaintes et secrets ont cuit au fil du temps…..
Je me souviens :…
Eclosion
du verbe : 7ans, l’entrée au cours préparatoire (la grande école),
retour à la civilisation coloniale, après des vacances d’été passée à
Souk-Ahras, mes grands parents sont désespérés devant mon oubli du
français et….. les quinze derniers jours de vacances, je les passe à
répéter:
c’est quoi çà ? Manarafch, ( je ne sais pas) une fourchette, une assiette,un couteau….
Tu
es habillée en robe, tu vas aller à l’école
et……. nous semions les
petits cailloux de la langue que je croyais avoir oubliée et que
…….j’ai aussitôt retrouvée le jour de
la rentrée
scolaire Ana
naraf, oui je sais , mais qu’est ce que je sais…..
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