Rendez-vous
était donné ce 22 avril à l’entrée de la Grotte du Bosc, sur le plateau
karstique du même nom surplombant Saint-Antonin Noble-Val, face au Roc
d’Anglars. Séparés en deux groupes (nous étions nombreux par ce
dimanche ensoleillé), un guide nous fait visiter la grotte et ses
concrétions. Il s’agit d’un des lits primitifs de la rivière du Bosc
qui coule actuellement beaucoup plus bas (-25m).
Puis nous nous mettons en route pour rejoindre le Roc Deymié. Et là, le
crève-coeur : la pyrale du buis, cette chenille envahissante et
prédatrice est partout ce printemps. On en retrouve même sur
nous ! Désagréable… Elles grouillent. Elles rampent sur le sol.
Elles nous tendent des pièges avec leurs fils comme autrefois les
voleurs de grands chemins. Elles font un bruit terrible de mandibules à
grignoter les feuilles et l’écorce des buis. Car le pire c’est bien les
ravages qu’elles occasionnent : ces gloutonnes ne laissent aucune
chance aux buis, souvent centenaires, qui avaient trouvé leur place sur
ce sol aride et se retrouvent aujourd’hui condamnés.
Heureusement, les orchidées sont là et, avec les autres fleurs printanières, nous font oublier ce triste spectacle.
Après un pique-nique sur une table majestueuse, le replat du Roc
Deymié, d’où s’envolent les parapentistes, avec panorama à 360 ° et une
vue splendide sur Saint-Antonin, nous reprenons notre procession de
chenille ondulante (oui, bof...) sur les pas de notre guide, Huguette.
Puis nous tournons autour du magnifique et impressionnant cirque de
Nibousou (ou Nibouzou) creusé dans le calcaire, apercevant en contrebas
la rivière… celle-là même qui coulait en-dessous lorsque nous étions
dans la grotte et qui ressort au pied de cette falaise, pour ensuite
rejoindre la Bonnette. On y aperçoit également un très beau pigeonnier
rond (voir le conte aux éditions de l’APICQ).
Tout au long de la randonnée, Huguette nous a fait découvrir des
constructions remarquables : lavoir, anciennes fermes (restaurées…
ou abandonnées), etc. Jusqu’à une sorte de fosse, bâtie en pierres,
affublée d’un escalier et dont on ne connaît pas la destination… Qu’es
aco ?
Enfin, retour au point de départ : nous avons parcouru environ
8 kilomètres (auxquels il convient d’ajouter les 200 mètres
de déambulation sous terre !). Et nous reviendrons !
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